≈ Oyzis, né dans une famille vassale cependant très proche de la famille régente du feu, a toujours apporté une certaine importance à la politique, même s'il semble assez éloigné de tout cet univers qui, au fond, ne le concerne pas tant que ça. Il s'intéresse à tous les membres des familles importantes ou émergentes, est capable de reconstruire l'arbre généalogique de la plupart des lignées les plus connues, les plus influentes. Il aime se tenir au courant de ce qu'il se passe sur les terres d'Antrakar, politiquement et économiquement parlant.
   ≈ Sa mère est morte lorsqu'il était adolescent, et il ne garde pas un bon souvenir de cette douloureuse période pendant laquelle il s'est considérablement éloigné de son jeune frère, dont il est de quatre ans l'aîné, pour se rapprocher de son père, qui incarne un modèle, un idéal à ses yeux. Il a eu besoin de s'enfermer dans une bulle et de se fixer un objectif précis qui a rapidement pris la forme d'une véritable fascination pour cet homme honorable, à ses yeux.
   ≈ Il porte une dévotion aveugle à le ligue et ses dirigeants, à la famille régente du feu dont il n'oserait jamais contredire l'autorité et remettre en question les choix. Depuis la difficile période qu'il a traversé, Oyzis a ressenti le besoin de s'épanouir dans quelque chose qui lui permettrait de s'installer un quotidien pas trop monotone. Il a ressenti le besoin de se forger, de devenir quelqu'un de plus fort, de moins sensible, et c'est cette désespérante attirance pour le mal, la mort, la souffrance, qui l'a conduit vers l'idée de la ligue.
   ≈ C'est un garçon instable, très bancale, qui n'est pas sûr de ce qu'il est, de ce qu'il veut, de ce qu'il défend. Il sait qu'il partage les idéaux du gouvernement, il sait que c'est ce qu'il veut pour sa vie, pour son Roayume. Mais il ne s'est jamais réellement posé la question du pourquoi. Tout simplement parce qu'il a grandi dans cette optique.
   ≈ Oyzis n'agit que pour deux seules et uniques raisons, notamment depuis qu'il est entré dans la ligue et qu'il a perdu tout sens d'amour, d'amitié, d'attachement ; l'intérêt et la colère. Ambitieux, le serpent est un animal qui le reflète. Il manipule et ruse de ses sifflements, s'enroule autour de sa proie pour la terminer cruellement, sans aucun scrupules, ni remords. Colérique, impulsif, violent, il est capable d'avoir des excès de rages effrayants qui le rendent complètement dérangé et dangereux. Le feu et la glace. Oyzis est un paradoxe entier.
   ≈ Il estime qu'il n'a de comptes à rendre à personne, et si quelqu'un cherche les ennuis avec lui, il n'hésitera pas à en finir radicalement, voire même un peu trop, et notamment par la violence, la torture, la douleur. Oyzis a toujours été quelqu'un d'assez inventif en matière de vengeance.
   ≈ Mystérieux, secret, Oyzis a toujours eu beaucoup de mal à accorder sa confiance ou à se livrer entièrement à quelqu'un. Trop de choses sur le coeur qu'il garde dans son jardin secret, qu'il aimerait lui même oublier, parfois. Jamais il ne parle de la mort de sa mère, du profond chagrin qu'il a ressenti. Jamais il ne parle de ce garçon qui l'a marqué, à l'Académie, qui a éveillé en lui des sensations nouvelles, l'appel de l'interdit, de l'inavouable. Ce même-garçon qu'il a tué il y a environ un an. Jamais il ne parle de ces choses comme ça, ces détails et anecdotes qui font de lui ce qu'il est, mais que personne ne sait. Et c'est d'ailleurs pour cela que personne ne connait véritablement Oyzis.

Que pensez-vous du gouvernement actuel? Vous importe-t-il ? Restez-vous neutre ? Ou voudriez-vous le voir se dissoudre? Je soutiens clairement le nouveau gouvernement, depuis sa création, mon père en faisant activement parti d'ailleurs. Quoi de mieux que de voir le feu au pouvoir, après tout ? Ma nation a su prendre les devants quand il le fallait, et je ne peux désormais que soutenir nos alliés. Qu'avez-vous fait pendant la grande rébellion ? Etiez-vous simple spectateur ? Rebelle ? Ou les avez-vous combattu ? Je ne faisais pas encore parti de la ligue à cette époque, mais déjà des forces armées, et j'ai donc combattu pour ma nation, et il m'est absolument impossible de me souvenir du nombre de corps qui sont tombés de ma main. Que vous est-il arrivé pendant la grande guerre ? Avez-vous perdu des proches ? Êtes-vous restés isolé ? Tout le monde a perdu des proches pendant la grande guerre, et je n'échappe pas à la règle. Seulement, j'ai parfois l'impression que la perte, la mort, m'atteignent moins que d'autres. Sûrement parce que j'y suis confronté tous les jours.