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it's impossible, said the Pride
it's risked, said the Experience
it's without exit, said the Reason
let us try, murmur the Heart
© tumblr ✰ william arthur ward.

Enfoncé dans le sol, son pied glisse lentement dans le sable alors que la poussière marque ses semelles, laissant une pellicule fine et douce. Des gouttes de sueur perlent sur son front, son regard, dur et doux à la fois, fixe l'horizon. Il est tombé, s'est relevé et n'a pas abandonné pour autant. Noah a toujours été un garçon calme, serein, sans histoire.. Un parfait érudit, rat de la bibliothèque caché entre les étagères, dissimulé sous une tonne de bouquins seulement.. Seulement, pour rendre fier ses géniteurs, voir cette étincelle pétiller dans leurs yeux sombres, il faut s'endurcir, se montrer fort, digne, relever la tête, la garder haute sans jamais renoncer. Se perfectionner chaque jour qui s'écoule alors que son karma s'évertue à lui rendre la vie impossible. Des heures qu'il s'entraîne, qu'il tombe, se recouvrant de poussière, s'écorchant la peau, sa fierté qui saigne abondamment. « Ne jamais renoncer. Ne jamais renoncer.. » répète-t-il inlassablement comme une promesse au ciel, à la lune qui le regarde, au soleil qui lui sourit. Cette phrase semblable à du baume au cœur lui redonne force et courage, panse ses plaies intérieures comme extérieures, l'aide à apprivoiser ce don qu'il s'évertue à maîtriser, qu'il caresse du bout de ses doigts endoloris sans jamais ne faire plus que l'effleurer. La maîtrise du métal est aussi difficile que d'arrêter de grandir, presque impossible. Le pauvre se mord les doigts, les laisse communiquer avec la terre reposante, délicate, lui soufflant des mots à l'oreille, presque comme une confidente qui lui insuffle la vertu qu'il faut pour réussir. Son paternel lui a souvent répété que pour contrôler la terre, il ne fallait faire qu'un avec elle alors ce pauvre gamin poussiéreux essaye d'en faire de même avec le métal, matière plus délicate mais plus insaisissable. S'il sait à présent contrôler la terre, écouter les vagues de son âme, laisser son empreinte le marquer, il a du mal à en faire autant avec le métal qui ne lui laisse aucune chance. Des mois qu'il essaye sans avoir une seule fois réussi à faire bouger ne serait-ce qu'une seule fois ce morceau de métal posé devant lui, même un simple moment éphémère ne lui a pas été permis alors que ses larmes menacent de couler, brûlent ses pupilles rougies par la fatigue de ces nuits à ne pas dormir, à essayer, encore et encore sans jamais renoncer mais il ravale sa honte, ravale sa tristesse lancinante et continue. Il lève sa main, agite délicatement les doigts, son poignet entouré par la brise légère présente dans l'air et ferme les yeux. Inspire. Expire. Communiquer avec le métal, le laisser prendre possession de lui, se laisser tanguer par les désirs d'un matériel robuste et doux. Un silence de plomb règne, délicat comme une mélodie bourdonnant dans ses oreilles. Il reste ainsi durant une bonne dizaine de minutes, en parfaite harmonie avec la nature puis avec le métal qui coule presque dans ses veines, qu'il respire comme si c'était l'air, qu'il imagine derrière ses paupières closes. Et d'un mouvement, net, précis, léger, le morceau se soulève légèrement avant de monter de plus en plus jusqu'à finir enfoncé dans le mur. L'impact résonne dans l'enceinte de la demeure des Ravenscar, gonfle son cœur et ses yeux s'ouvrent, émerveillés. Il n'est plus qu'une boule de bonheur qui gigote, qui sautille et frissonne. Il a réussi. Il ne craint pas que sa génitrice ne le gronde pour avoir fissuré un de leur beau mur peint par un ami de la famille, il ne craint plus de finir par décevoir sa famille. Il a réussi. Il est devenu un parfait héritier, reflet de sa famille, digne de son père, capable de les servir mieux qu'avec son banal don pour la terre. La chance lui sourit, et il le lui rend avec une volonté qui le surprend. Les Ravenscar ne souffriront pas de la famine, d'une entreprise en faillite laissant place à une misère sombre qui les enveloppe, les étouffe, les oppresse.. Noah, l'héritier. Noah, le protecteur. Noah, celui qui maintient à présent le bateau à flot, naviguant sur les eaux sombres mais connues de la vie. Il sait qu'il a encore beaucoup de choses à apprendre et qu'il lui faudra de nombreuses années pour être capable de contrôler ce nouveau don qui lui appartient mais il sait aussi qu'il ne renoncera jamais. Ils sont sa faiblesse et sa plus grande force, il ne peut envisager un seul instant de céder, d'abandonner de se fortifier pour leur bien. Le moment d'euphorie passé, il se remet en position. Il ne se repose pas sur ses lauriers, ce pauvre gamin blessé, abîmé mais heureux comme jamais. Il continue, ne cesse ses entraînements nocturnes ou au lever du jour alors que cela reste son secret, une surprise qui continue de grandir, qui continue de se façonner, qui continue de se modeler pour devenir époustouflante, pour capturer au final cette étincelle baignant les iris de ses géniteurs, l'émerveillement de ses jeunes sœurs et la fierté du reste de sa famille. Ses bras bougent au gré du vent, de ses sentiments qu'il refoule autant qu'il laisse parler car s'il a remarqué une chose, c'est que les émotions sont l'une des meilleures armes d'un maître, l'intensité des coups peut être décuplée selon l'humeur de la personne et sa motivation, souvent basée sur ses états d'âme. Sensible garçon, Noah divague, pense à des souvenirs douloureux comme noyés par un bonheur pur. De l'or entre ses mains. Des picotements au bout des doigts, les traits tirés et dégoulinant de sueur, il met assez de force et de précision dans ses mouvements pour réussir à faire bouger les tuyaux de métal cachés à l'intérieur de l'énorme bâtisse. Il enchaîne de légères dégâts qu'il inflige à sa demeure, il sait qu'il devra tout remettre à neuf s'il veut garder l'effet de surprise et éviter de se faire réprimander. Réitérant les mêmes mouvements de poignet avec la même grâce au bout de ses doigts tâchés de terre, il finit par s'arrêter, la fatigue étant beaucoup trop oppressante pour un gamin de son âge. Des rires plein d’innocence l'alarmant, il se met à paniquer, il ne veut pas que sa douce petite sœur qu'est Clarissa ne le trouve gisant au sol, lessivé, recouvert de terre sur toutes ses extrémités, ses habits n'étant qu'un pâle souvenir. Se relevant avec difficulté, il essaye de tout remettre en ordre, c'est bancal, presque mal fait mais ce n'est qu'un novice en la matière, trop épuisé pour faire mieux mais sa marche déformée par ses bleus, son cœur battant, sa respiration saccadée, il se dissimule derrière un arbre, se cache des yeux indiscrets et sait. Il sait que ce soir quand les bougies allumées ne seront plus qu'une légère fumée emportée par le vent, il recommencera. Sans jamais céder. Sans jamais renoncer. Devenir le parfait héritier, ce rêve lui ouvre les bras un peu plus chaque jour comme sa destinée propre, comme un songe dont il est le maître ou bien le pantin qui se laisse manipuler. Mais il sait, tout ça est vrai. A partir d'aujourd'hui, il travaillera au centuple s'il faut malgré la fatigue, malgré la crasse sous ses ongles, malgré la douleur de ses chutes.blockquote>

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there is more courage than talents in most of the success
© tumblr ✰ félix leclerc
 

Ses doigts tapotent sur le marbre de la table bien installée en face de lui. Le silence qui règne dans la salle finit de l'achever alors qu'il montre déjà les signes mineurs de l'anxiété et de l'appréhension. Il a vingt-ans et sait à présent maîtriser avec excellence la maîtrise du métal. Sept années qu'il s'entraîne sans jamais renoncer, tant d'années passées à veiller la nuit, à dormir que quelques heures pour avoir la possibilité d'essayer de nouvelles techniques provenant des conseils bien avisés de Daella qui l'entraînait pas moment. Aujourd'hui alors que son estomac est noué, que sa gorge sèche se montre désobéissante et que ses lèvres restent scellées, il a l'intime conviction qu'il doit le dire maintenant à ses géniteurs. Il est prêt même s'il redoute tout de même la réaction qu'ils pourraient avoir. Sentiment futile qui ronge son esprit comme un mal l'habitant. Il se sent a demi-écervelé en ayant de pareilles idées loufoques. S'il y a bien une chose qu'est sa famille, c'est qu'elle est aimante et son père, Luca ne peut que gratifier son fils héritier d'un sourire fier en apprenant qu'il fait parti des rares à maîtriser le métal. Pourtant, le doute persiste comme le goût métallique du sang sur sa langue alors que trop impatient et nerveux, il s'est mordu la lèvre jusqu'à les rendre merveilles à un endroit. « Fils, tu désirais nous voir ? » Noah hoche la tête, son visage fermé ne laisse place à aucune émotion autre que l'impassibilité qui lui est propre dans la plupart des situations. Ne pas montrer l'appréhension qui se lit tout de même sur ses traits, c'est ce qu'il s'efforce de faire sans grand succès. Luca et Gaïa Ravenscar lui sourient, sourire rassurant censé lui donner envie de déballer ce qu'il garde coincé en travers de la gorge comme de la nourriture qui serait mal passée. Respirant, arrêtant de tapoter nerveusement la tête et levant sa tête bien droit comme pour s'encourager lui-même, il laisse ses yeux pétiller, s'émerveiller déjà devant l'annonce qu'il a à faire alors que d'une voix posée il les invite à prendre place à ses côtés, à s'asseoir pour ne pas à avoir à rester debout. Il attend qu'ils aient pris place sur leurs chaises pour s'éclaircir la gorge, pour toussoter dans l'espoir d'avoir une voix plus claire, plus ferme qu'ils pourraient distinguer si jamais ils étaient interrompus par n'importe quel bruit parasite. « Lance-toi, Noah, ne fais pas ton timide. » lui lance sa chère mère alors qu'elle pose sur lui le même regard doux et protecteur que lorsqu'il se faisait mal étant petit. Frissons rassurants parcourant son échine, sourire béat sur ses lèvres germées alors qu'il se lance, enfin, laissant les mots passer la barrière de ses lippes et de ses pensées entremêlées. « Je suis un maître du métal. » Aussitôt dit, aussitôt il lève sa main qui était refermée en poing pour l'ouvrir doucement et laisser apparaître un morceau de métal rond, lisse. Un regard distrait à l'encontre de ses parents pour vérifier leur réaction avant de commencer à modifier la forme du morceau, réitérant cette même action encore et encore. « Je sais faire mieux mais.. C'est juste pour vous le prouver. » Laissant ses iris chocolatées dériver à nouveau vers eux, il distingua d'abord de la surprise dans leurs prunelles avant qu'elles ne s'illuminent. Luca, aussi aimant que sa femme mais moins démonstratif, posa sa main sur l'épaule de son aîné. « Je suis fier de toi, fier de mon héritier. » Un sentiment de fierté s'empare alors du jeune homme, voyageant dans l'entièreté de son corps, s'attardant dans son cœur, le gonflant d'un sentiment nouveau. Quant à sa mère, souriante, bienveillante, elle ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras malgré l'âge déjà bien avancé de son fils qui n'était plus un enfant. « Mère.. » lâcha-t-il en laissant son rire résonner comme une plainte gaie dans la demeure familiale. C'est sans doute l'un des plus beaux souvenirs qu'il lui restent.

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as we need air to breathe,
they were everything for him
© tumblr ✰ de moi

Un sourire doux est présent sur ses lippes, un sourire bienveillant, protecteur tout comme le regard attendrissant qu'il porte à ses trois sœurs, des triplées autant différentes l'une que l'autre. Noah a toujours été très protecteur envers elles, accourant à chaque fois que Clarissa se mettait à pleurer même si ce n'était que pour une petite blessure de rien du tout, il écoutait Teresa lui expliquait mainte fois son amour pour sa maîtrise alors qu'elle s'entraînait toujours avec une ténacité surprenante, et il excusait tout le temps la froideur de Cléophilia, lui en voulant souvent pour faire peur à sa douce Clary mais lui portant la même attention et le même amour que pour ses sœurs identiques. Alors qu'aujourd'hui, ils se prélassent dans le grand jardin des Ravenscar, Noah a invité son meilleur ami, Jamie, qu'il considère comme son frère. Ils rigolent bien tous ensemble malgré la moue habituelle plaquée sur le visage de Cléo ou bien Clary qui rougit devant le blond mais qui s'éloigne de sa sœur par peur. Parfois, Noah veut trouver un moyen de les rapprocher, trouver un moyen de comprendre la créature indomptable que se trouve être Cléo, comprendre pourquoi elle agit ainsi, pourquoi elle se montre si peu sensible.. Si peu humaine, comment elle a pu être ainsi déshumanisée alors qu'elle est choyée, aimée par sa famille, dans une situation des plus convenables.. Le jeune homme qu'il est ne comprend pas. Et pourtant, il aimerait tellement, tellement lui dire d'ouvrir son cœur, de connaître le bonheur d'aimer, comprendre tout l'amour qu'il lui porte et qu'il lui portera toujours. « Il se fait tard.. On joue un peu et on rentre ? » Clary semble ravie de la décision de son grand-frère, arborant un de ses plus beaux sourires qui illuminent le cœur de quiconque.. Sauf de ceux ayant un cœur pourri, noirci par la haine, par l'envie, par tous ces sentiments destructeurs. Quant à Cléo, elle se lève, toujours aussi emmurée dans un mutisme sans fin, et s'en va sans un regard pour eux. Il soupire, las, avant d'hausser les épaules et de demander gaiement à Tessie de choisir un jeu. Et ils continuent de s'amuser, ils continuent d'être heureux sans voir un seul instant que la fin de leur bonheur est bientôt proche.

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please don't say you love me
© tumblr ✰ gabrielle aplin.

Elle est belle, Siloë, aussi belle que la lune, aussi rayonnante avec ses beaux cheveux longs, ondulés, et blonds, qui tombent en cascade dans son dos. Elle est magnifique avec ses iris bleues océans où Noah meurt d'envie de s'y noyer. Si douce, si pure.. Qu'il a peur de la souiller s'il la touche pourtant, il a enfin compris, Noah, le remue ménage que son cœur fait en tambourinant dans sa poitrine lorsqu'elle est là, le nœud dans son estomac et l'impossibilité d'émettre un seul son. Il est amoureux. Fou amoureux. Et il sait qu'elle l'aime aussi, que ses sentiments, aussi forts soient-ils, sont réciproques, elle le lui a dit de sa voix chantante, de sa voix qui sonne telle une mélodie aux oreilles du maître de la terre. Seulement.. Elle est sa fiancée, ce n'est qu'un mariage d'intérêts. Il est marié à ses rêves, lui, marié à ses espérances, à l'espoir de devenir un héritier parfait. Il ne peut la rendre heureuse en passant sa vie à espérer, à faire tout son possible pour rendre fier son géniteur plus qu'il ne l'est déjà.

Noah, le regard empli d'une tristesse voilée, le cœur lourd, au bord de l'explosion, et les poings serrés par cette vérité meurtrière, il lui a dit qu'il ne pourrait la rendre heureuse, trop occupé à protéger ses sœurs, trop occupé à garder l'entreprise à flot, trop occupé à se battre dans la résistance alors que la guerre grondait. Il l'aime de toute son âme et n'a pu profiter d'elle, et de son sourire chaleureux, il n'a pu guère passer sa main dans ses cheveux d'or, goûter à ses lèvres charnues et envoûtantes, il n'a pu assister qu'impuissant à son dernier souffle alors qu'il revenait d'un combat. Il n'a pu que pleurer, se détester, et crier tout son mal-être comme si cela pouvait l'aider à digérer, à écraser cette douleur lancinante dans sa poitrine, à calmer le feu ardant de son myocarde qui brûlait. Et lui aussi, il est parti en apprenant la mort de ses géniteurs bien-aimés, rajoutant une peine supplémentaire sur son cœur qui pesait déjà et une sur ceux de ses sœurs adorées, il s'est envolé, se faisant passer pour mort en mettant sa bague familiale sur le corps brûlé d'un ennemi. A présent, et depuis cinq ans, il lutte pour la survie de ses proches et pour le retour de la liberté, cette liberté qui lui manque, ce dessein qui le hante.

omg, comment ton kit est parfait, je suis amoureuse
je réclame un lien d'urgence avec l'un de mes comptes
bienvenue parmi nous en tout cas